The Hunting Party Tour – Linkin Park

Voilà presque 4 ans que je n’avais pas vu Linkin Park en concert. Depuis la sortie de « A Thousand Suns » et leur concert à Bercy déjà. Enfin, à l’époque au POPB (Palais Omnisport Paris Bercy) puisque désormais la salle se fait appeler Bercy Arena, comme le veut la mode actuelle. A l’occasion de la sortie de leur dernier album « The Hunting Party » (chronique disponible ici), Linkin Park a entamé une tournée mondiale et le combo californien s’est alors arrêté à Paris pour leur seule et unique date en France. Concert Sold  Out, comme vous pouvez l’imaginer. Récit de cette aventure parisienne.

affiche hunting part tour lonkin park paris bercy

Après 4h de route plutôt agréables, je me retrouve facilement devant l’entrée du parking de Bercy qui est pour le moment désert (il est 14h en même temps…). Profitant de l’offre « Spectacles » du parking (21€ la nuit), je prend le temps de me préparer et sors enfin pour mesurer l’ampleur de l’attente pour ce concert unique. Et comme je m’y attendais, une longue file d’attente est déjà en place, d’une centaine de mètres, avec couverture de survie, bouteilles d’eau et thermos, car il pleut beaucoup en ce dimanche après midi.

Je décide donc de visiter Paris et de ne revenir qu’environ 1H avant l’ouverture des portes. Je comprendrai bien plus tard quelle erreur je venais de commettre. En effet, de retour devant la fameuse porte 27 donnant accès à la fosse de Bercy, je me rend compte que la foule a disparu, et que l’organisation avait décidé d’ouvrir les portes plus tôt, vu l’affluence. Du coup, j’ai pu rentrer rapidement dans la salle, mais à quel prix. Positionné tout au fond de la fosse, après la table de mixage, je constate la foule dense et compacte devant moi, et déduit immédiatement que je ne verrai pas grand chose. Et oui, Linkin Park rameute encore beaucoup de monde, de tous âges et de tous styles.

Je tente de négocier une place en gradin, mais que nenni. L’organisation est telle que l’accès aux gradins est formellement interdit malgré les places vacantes.

On me confirme cependant que des écrans géants seront disposés de manière à ce que tout le monde puisse voir le concert. Cela me rassure, mais en fait il n’en sera rien, et je vous expliquerai cela plus tard.

Voilà, le concert commence par Of Mice and Men, groupe également californien qui assure la première partie de la tournée de LP sur ce « Hunting Party Tour ». Je ne connaissais pas du tout ce groupe, et j’allais alors le découvrir en live.

Première partie : Of Mice and Men

NOTE : [icon type= »glyphicon glyphicon-star » color= »#005466″ fontsize= »15″][icon type= »glyphicon glyphicon-star » color= »#005466″ fontsize= »15″][icon type= »glyphicon glyphicon-star » color= »#005466″ fontsize= »15″][icon type= »glyphicon glyphicon-star-empty » color= »#005466″ fontsize= »15″][icon type= »glyphicon glyphicon-star-empty » color= »#005466″ fontsize= »15″]

OMM_MainOf Mice and Men (écrit aussi Of Mice & Men) est un groupe de metalcore issu de Costa Mesa en Californie. Composé de Austin Carlile au chant, Phil Manansala et Alan Ashby aux Guitares (lead our Phil, rythmique pour Alan), de Valentino Arteaga à la batterie et enfin de Aaron Pauley à la basse. Actifs depuis 2010, le groupe californien profite de la tournée de LP pour promouvoir son 3° album studio, « Restoring Force », qui fera surement l’objet d’une chronique tant le groupe m’a donné une belle impression. En effet, Of Mice & Men est un groupe de metalcore, ce qui tranche complètement avec le style de LP. Cela m’a même sur le moment surpris qu’un groupe à vocation plus violente soit en ouverture du concert de LP qui reste quand même grand public.

De primabord, Of Mice & Men semblait être un groupe soutenu par LP et propulsé au devant de la scène sans forcément en avoir l’expérience. Je m’attendais donc à un concert rapide, brouillon et peut être un peu mou. Que cela ne tienne ! Of Mice & Men a assuré le show, avec des chansons rythmées, une batterie surpuissante et un chant entraînant à souhait. Après deux chansons, on est déjà en train de bouger et de sauter, en se demandant comment ce groupe n’est qu’une première partie. Le style très metalcore tranche avec celui de LP, et l’énergie dégagée font que ce groupe aurait toute légitimité à partager l’affiche avec LP. En tout cas, cette sympathique première partie m’a donné envie d’écouter le groupe, et pour cela je remercie LP d’avoir donné sa chance à Of Mice & Men de se produire à Bercy ce soir là.

Ne connaissant aucune chanson je ne me permettrai pas d’établir un live report de Of Mice and Men. Je vous laisserai découvrir par vous même.

Tête d’affiche : Linkin Park – The Hunting Party Tour

NOTE : [icon type= »glyphicon glyphicon-star » color= »#005466″ fontsize= »15″][icon type= »glyphicon glyphicon-star » color= »#005466″ fontsize= »15″][icon type= »glyphicon glyphicon-star » color= »#005466″ fontsize= »15″][icon type= »glyphicon glyphicon-star » color= »#005466″ fontsize= »15″][icon type= »glyphicon glyphicon-star-empty » color= »#005466″ fontsize= »15″]

 Une fois le set de Of Mice & Men terminé, le speaker de Bercy nous annonce direct 30mn de pause. Mais comme d’habitude, 45mn plus tard, toujours pas l’ombre d’une intro, et on commence à penser que le concert ne commencera que bien plus tard. Moins d’une heure après la fin de la première partie, le concert peut commencer, et comme je le disais en introduction de cet article, être arrivé après la majeure partie de la foule ayant pris sa place en fosse entraine de lourdes conséquences. La scène, surement trop basse en raison de l’extension allant au coeur du public (scène en forme de T), lié à la distance et au flux de personnes m’ont complètement empêché de voir correctement le concert. Pire, les écrans géants qu’on m’avait annoncé n’étaient utilisés qu’en partie pour retransmettre le concert, diffusant plutôt des images de clips ou des créations originales.

concert linkin park paris 16 novembre 2014

Première déception. Payer 56€ sa place, passer 4 heures dans une voiture pour ne rien voir d’un concert de ce type, c’est très frustrant. C’est la première fois en 10 ans de scènes que je ne vois rien d’un concert. Tant pis, je me focaliserai sur le son, qui pour une fois est assez bon, même si quelques réglages auraient pu embellir les mélodies. En effet, la basse était tantôt trop puissante, tantôt inexistante, le kick de la batterie était comme trop souvent trop présent, étouffant alors le reste des toms, et la guitare de Brad n’était pas assez présente lorsqu’il était en union avec Mike. Cela dit, le son était correct et l’ambiance au rendez vous, même si le public a mis un certain temps avant de se lâcher, hormis dans les gradins, où il est resté quasiment inerte.

Les seules fois où l’on pouvait distinguer les artistes, ce n’était que lorsqu’ils montaient sur les retours, et ainsi prenaient de la hauteur. Alors, on s’y fait, et on essaie de profiter du concert. Ce dernier commence par une intro très électronique, puis rapidement les membres de LP montent sur scène et arrive en dernier Chester, qui, comme a son habitude, harangue la foule tout en se préparant à tout donner. Puis le silence et les premières notes de Guilty All The Same résonnent dans la salle. Enfin, Linkin Park en concert !

Le ton est donné, ils vont se déchaîner et j’espère que le public le leur rendra. Guilty All The Same est exécutée avec maestria, et le public reprend en choeur le refrain de la chanson. L’avantage est que Joe Hahn (samples) et Rob Bourdon (batterie) sont sur des estrades sur les côtés de la scène, alors je pouvais au moins les regarder quand je ne voyais pas le reste du groupe.

Le groupe enchaîne direct sur Given Up, toujours sur le même tempo, mais avec moins de puissance cela dit. Mais ca reste LP, l’ambiance est là, et on sent la machine bien rodée. Le reste du concert sera sur la même lignée, en enchainant sur With You et One Step Closer, deux titres du phare du premier album Hybrid Theory (chronique disponible ici). Puis arrive Blackout (que j’aime moins bien, de toute façon, j’ai toujours eu du mal avec les chansons de A Thousand Suns, sauf The Catalyst) et Papercut, qui est MA chanson préférée du groupe. Et là, alors que j’étais en pleine transe sur le premier couplet, je constate avec effroi qu’ils réduisent la chanson en supprimant le second couplet, et je me rends compte après coup qu’ils ont fait de même avec Blackout. Qu’est ce qui se passe ? Connaissant le groupe, cela ne peut être ni un oubli, ni une erreur. C’est volontaire. Mais alors pourquoi sur une chanson phare du groupe comme Papercut. Bref, pas le temps d’y penser, on enchaine avec Rebellion, Runaway (elle aussi raccourcie) et Wastelands, qui permet au public de se réveiller un peu. Arrive Castle Of Glass, avec des belles images sur les écrans géants, prouvant encore une fois que LP a le sens du spectacle. En effet, tout au long du set, les images projetées sur les écrans en forme de prisme (3 au total) sont réfléchies pour correspondre exactement à l’ambiance de la chanson, soit par des créations originales, soit par des images de clips. Sur Castle Of Glass, chanson très appréciée de Living Things (chronique disponible ici), le groupe se permet un remix intéressant, qui apporte une nouvelle saveur à la chanson; même si j’aurai préféré rester sur la version originale, quitte à en faire une version acoustique.

Puis arrive Leave Out All The Rest, qui s’enchaine bien avec Castle Of Glass, mais qui est vite suivie de Shadow Of The Day et de Iridescent. LP nous propose alors un medley de chansons calmes, plutôt bien ficelé, mais qui peut encore une fois décevoir les fans des chansons écourtées. On arrive doucement mais surement à la moitié de la soirée, et on se retrouver encore avec une chanson coupée de moitié, Robot Boy. Chanson complètement inconnue pour moi, j’en profite pour me reposer, et dégourdir mes jambes, avant de me relancer dans des jumps endiablés sur les chansons suivantes. Et en fait, non. Joe Hahn prend le relais avec un mix digne des plus grands dancefloors, et cela me rappelle comment je kiffais Cure For The Itch sur Hybrid Theory ! Certains passages me rappelaient d’ailleurs ce morceau et l’on se rend rapidement compte que Mr Hahn gère vraiment les tables et les samples. Une fois son petit solo terminé, Joe lance la fameuse mélodie de Numb, reprise en coeur par un public comblé. Ce sont ce genre de chansons qui redonnent le sourire et qui nous font oublié tous les petits travers du concert. Numb, avec d’autres chansons comme Crawling, One Step Closer, Faint, est une chanson qui pousse LP vers le haut et qui permet au public de comprendre pourquoi il est là, et ce qu’il lui reste à faire : sauter, hurler les paroles à en perdre ses cordes vocales, et rire à en pleurer. Ils terminent avec Encore, l’extension produite avec Jay-Z, comme ils le font souvent, puis sur trois chansons en medley -encore- : Waitin for the End et Until it Breaks. Je passerai sur ce medley qui pour moi n’apporte rien d’intéressant au concert.

Résonnent alors les premières notes de The Final Masquerade, une de mes chansons préférées du dernier album. Je trouve que la voix de Chester est tellement emplie d’émotions qu’elle m’en fait trembler à chaque écoute. Mon amie qui m’accompagnait ce soir là à même fortement appréciée la chanson, alors qu’elle ne la connaissait pas, c’est pour dire quel potentiel cette chanson peut avoir. Vraiment mon coup de coeur de la soirée.

S’enchainent alors plusieurs chansons en medley, dont Wretches and Kings issue de A Thousand Suns (okay), Remember The Name (de Fort Minor, le side project de Mike Shinoda), Dirt Off Your Shoulder (de l’album The Black Album de Jay-Z sorti en 2003) et Lying From You, qui elle, par contre, a déchainé les foules ! Cela dit, les 3 premières, axées sur le flow de Mike, apportaient ce petit plus au groupe en termes de groove, et permet également d’aborder un style musical différent. Pour ma part, j’ai aimé, parce que je trouve que Mike donne beaucoup de joie quand il chante, arborant toujours un large sourire.

On sent que la fin de la première partie du concert approche, et on commence à se demander si d’autres gros titres vont être joués. Volonté accordée, on reconnait immédiatement le début de Somewhere I Belong, puis de In The End (dont toute la chanson a été repris à l’unisson par le public, y compris le piano ! Cette chanson je pense est vraiment l’emblème du groupe pour tous les fans) et pour terminer Faint, qui est la chanson incontournable de LP en live, celle où l’on lache tout et où notre esprit s’évade pour ne revenir que quelques minutes plus tard. Faint, c’est LA chanson à écouter en live lors d’un show de LP.

Là, on se dit que le concert est terminé, et que l’on n’aura pas droit à Crawling, Lost In The Echo ou encore What I’ve Done. A peine le temps de se poser cette question que le groupe revient pour un rappel tout aussi puissant que rapide. On oublie les chansons entières, et on offre au public des versions radio edit de Burn It Down,Lost In The Echo, New Divide et Until it’s Gone. Etant un grand fan de Lost In The Echo, j’ai encore une fois été frustré de ne devoir entendre que la moitié de la chanson… Même le solo endiablé de Rob à la batterie et celui de Brad à la guitare en fin de chanson sur What I’ve Done n’y changeront rien. Le solo dudit Brad se termine par l’intro de Bleed It Out, annonçant alors la fin du concert, ponctuée par une fin alternative, pendant laquelle Chester demanda au public de chanter la fin de la chanson a cappella, puis de revenir sur l’outro de la chanson pour le rejouer une seconde fois.

Out Crawling, The Catalyst ou encore A Place For My Head, qui pourtant étaient des chansons incontournables en live. Alors, certes, le groupe ne peut pas, en une seule date, satisfaire tout un public, et le concert en lui même était génial, mais voilà, 1h45 de show, des chansons raccourcies et des medleys, me laisseront un goût amer dans la bouche, celui de payer 56€ pour ne pas avoir ce que j’espérais.

Rien ne m’empêchera de retourner les voir une prochaine fois, mais cette fois là, en tant que membre du LPU afin d’avoir quelques privilèges, et peut etre en gradin, afin de pouvoir profiter pleinement du concert.

Setlist du concert

Mashup Intro #2
Guilty All the Same
Given Up
With You
One Step Closer
Blackout (raccourcie)
Papercut (raccourcie)
Rebellion
Runaway (raccourcie)
Wastelands
Castle of Glass (remix)
Leave Out All the Rest / Shadow of the Day / Iridescent (Medley)
Robot Boy (raccourcie)
Joe Hahn Solo
Numb/Encore
Waiting for the End / Until it Breaks (Medley)
Final Masquerade
Wretches and Kings / Remember the Name
Dirt Off Your Shoulder / Lying From You
Somewhere I Belong
In the End
Faint

Rappel
Burn It Down (raccourcie)
Lost in the Echo (raccourcie)
New Divide (raccourcie)
Until It’s Gone (raccourcie)
What I’ve Done + Solo Brad
Bleed It Out

Live ReportNews

A la Une

En bref…

Le chroniqueur